À l’entame de cette nouvelle année 2020, chacun y va de ses bonnes résolutions en vue de réaliser enfin son rêve : agir en conscience pour obtenir un résultat, le résultat escompté qui procurera alors les plus grandes satisfactions ! En somme, parler d’un accompagnement en vue d’un changement, est-ce si étrange ?

Oui, c’est vrai, l’atteinte des objectifs, qu’ils soient personnels ou professionnels, est toujours source de satisfaction. Cela étant, ceci ne se fait pas sans peine et les obstacles à surmonter pour y parvenir peuvent décourager le plus valeureux d’entre nous. Et si l’obstacle principal n’était que notre rapport au changement, ce changement qui peut faire peur avant de se révéler libérateur ?
S’il est un aphorisme à retenir, c’est celui de Francis Blanche cité par Malarewicz (2011, p. 45) qui dit qu’il « est plus facile de changer un pansement que de penser le changement ». En effet, l’homéostasie s’opposera toujours au changement, Malarewicz parlera de « non-changement » (2011, p. 151). Elle s’oppose aussi aux menaces qui pourraient venir mettre en danger l’équilibre d’un système.

Eh oui, quoi que l’on dise, notre système interne n’aime pas les changements puisqu’il est susceptible de bouleverser un équilibre souvent précaire sans avoir de certitudes quant au résultat final.
En tant que sociologue, Dupuy (2015) confirme que « la décision de changer n’est pas la plus difficile à prendre pour le management, en revanche, c’est sa mise en œuvre qui est compliquée »
Comment faire alors pour dépasser ces fichus freins au changement connus de tous ?
Une des réponses se retrouve chez (Roustang, 2008, p. 29) qui nous informe que « tant que la souffrance n’a pas atteint un certain seuil d’insupportable, le coût du changement est supérieur à la dépense occasionnée par le mal ».
Alors c’est donc ça !? Il nous faut donc attendre de souffrir suffisamment pour réagir ! Quel drôle de raisonnement ! Et si l’on anticipait un peu tout ça en valorisant l’action de changer !?
Roustang, encore lui (2008, p. 114), le traduit de cette manière : « On n’a jamais vu que le changement puisse s’opérer autrement que par le changement, et tout changement est un changement dans l’action ». Le temps de la réflexion et de l’action constitue le temps préalable au changement qui, lui-même, se retrouve dans l’action.
Alors, réfléchissons un peu et agissons. Pourquoi pas aux côtés d’un coach qui nous poussera à agir ? Au moyen d’un questionnement pertinent et d’un accompagnement, il saura nous amener à entendre et écouter notre voix intérieure, celle qui est pleine de ressources au service d’un changement attendu. En effet, son expérience sera profitable, sa confrontation révélatrice.
Si les mots ont leur importance, se confronter au changement n’est pas affronter le changement.
Le changement est permanent. Alors, ne cherchez pas l’affrontement permanent qui fait peur, qui use, qui se cherche un ennemi invisible, mais surtout inexistant. Y a-t-il d’ailleurs un ennemi ?
Le changement est encore moins un mur, mais au contraire une ouverture vers autre chose, vers des projets, vers un autre avenir. À condition qu’il soit perçu favorablement, il est même capable d’accéder les transitions.
Se confronter se rapproche de partager, échanger et surtout « mettre en présence ». La permanence du changement nous impose cette mise en présence.
Le coach vous guidera dans les méandres du changement pour ne plus en avoir peur. Ensemble, vous vivrez le changement à la recherche de solutions porteuses de sens, porteuses de nouveaux horizons. La confrontation sera fructueuse. C’est ça, un accompagnement réussi lors d’un changement.

Roustang toujours (2008, p. 101) nous dit en effet que « changer, c’est s’approprier encore et encore. C’est de l’ordre du faire et non du comprendre ».
Aussi, dans un ouvrage accessible à tous, Lundin, Paul et Christensen (2000, p. 59) nous confirment bien que c’est l’action qui a débloqué la situation, action résumée en une phrase :
« J’ai enfin compris que jouer les victimes ne résoudrait rien. Il faut saisir le problème à bras-le-corps »
Faisons de 2020 l’année de l’action au service du changement qui ne doit plus nous faire peur ; n’attendons pas l’insupportable pour agir, privilégions l’anticipation et l’action au service de nos changements intérieurs. Chiche ?!
« Tout seul on va plus vite…. Ensemble on va plus loin ! »
ACV Synergy
Article rédigé en collaboration avec Didier Simonin
Dupuy, F. (2015). La faillite de la pensée managériale. Paris, France : Editions du Seuil.
Lundin, S.C., Paul, H., & Christensen. J. (2000). Fish!. Greefield Park, Canada : Un monde différent
Malarewicz, J.A. (2011). Réussir son coaching (3ème édition) : une approche systémique. Paris, France : Pearson.
Roustang, F. (2008). Savoir attendre : pour que sa vie change. Paris, France : Editions Odile Jacob.